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Les Terre Neuviers

accident du 11 avril 1933 mettant fin à l'épopé des

terre neuviers

Le Marité, le dernier terre-neuvier Français

La pêche à la morue a tenu pendant plusieurs siècles, une place prépondérante dans l'économie locale. C'est au début du 16ème siècle que l'on découvre Terre-neuve.

A cette époque, les règles strictes du catholicisme répondaient à une forte demande de poisson pour les jours maigres la viande étant interdite ces jours là. On allait mettre à la disposition de la population: une nourriture de bon goût et de bon marché.

Les ports armèrent pour Terre-neuve et en surent profiter. Dès lors la pêche à la morue allait être considérée comme un trésor, et une pièce maîtresse de notre économie. Aussitôt, on assiste à un engouement de nombreux ports Européens et normands dont Granville que l'on arme de navires pour ces terres lointaines. Pour recruter, on recherche dans l'arrière pays.

1520: Granville arme pour le nord de l'Amérique à la pêche à la morue.

1554: Granville et Carteret livrent de la morue à Nantes

1573: Granville: Une taxe levée pour l'entretien de la jetée sur les navires morutiers.

Au début du 17ème siècle, Granville arme 20 morutiers.

Au cours du 18ème siècle, la concentration devient toujours plus accentuée.

 

La flotte granvillaise s'agrandit et on voit le commerce maritime local se développer avec rapidité et régularité.

La ville atteint une notoriété au niveau national, et elle prospère. Les armateurs se construisent dans la ville haute de magnifiques hôtels particuliers.

 

A l'approche de la révolution, l'activité morutière peut se comparer à celle de Saint Malo. Ces deux derniers dominent la pêche française à Terre-neuve.

 

En 1726 on arme 47 navires, en 1741, 63 navires.

Au 19ème siècle, l'activité de la grande pêche à Granville demeure impressionnante, (84 navires en 1854) avec cependant un changement profond dans les destinations: la pêche sur les bancs se maintient, par contre la pêche sédentaire est remplacée par la pêche aux bancs aux Iles Saint-Pierre et Miquelon.

 

A la fin du 19ème siècle, on assiste à une chute des armements, en 1895 la flottille ne compte plus que 27 navires.

En 1904, le gouvernement français met un terme à ses privilèges de pêche.

 

Il y a une diminution de la consommation, donc des ventes

En mars 1901, 40 navires quittent le port.

En 1914, Granville expédie encore 24 morutiers à Terre-neuve et à Saint-Pierre. Mais les années suivantes à cause du conflit 1914-1918 (voiliers coulés par les allemands), l'armement morutier est stoppé.

En 1921, l'espoir renaît grâce à deux maisons d'armement : 9 navires quittent le port.

 

En 1930, on ne compte plus que 5 terre-neuviers.

Le dernier terre-neuvier, le Thérésa est détruit accidentellement dans le sas du port le 11 avril 1933 par le vapeur des Ponts-et-Chaussées, l'Augustin Fresnel qui a voulu forcer le passage.
 

Ainsi se termine d’une manière tragique plusieurs siècles de grande aventure.

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