Granville sous l'occupation
(1940-1944)
Le 17 juin 1940, les Allemands entrèrent dans Granville. Le 21 septembre 1941, un article parut dans le journal Le Granvillais et signé de « Camille », alertait sur les dangers et le manque de fondement des prochaines lois sur le statut des Juifs du Régime de Vichy.
L’ensemble de la population subit les contraintes de l’Occupation. Dès le début, les Allemands construisirent des fortifications sur la pointe du Roc et interdirent l’accès au port. Ces derniers minent la haute-ville et le port. Le 20 mai 1942, un nouveau conseil municipal est installé par le préfet. Cette même année ils démontent la statue de Pléville Le Pelley pour la fondre en canon contre l'avis du conseil municipal. Le 1er Avril 1943, la totalité de la Haute-Ville est évacuée, des barrières et des barrages antichars en empêchèrent l’accès, de même pour les villas surplombant la falaise du Lude. L’hôtel des Bains est transformé en kommandantur. Le port sert à transporter des denrées vers les îles anglo-normandes alors sous dénomination nazie. Les granvillais sont obligés de se plier aux règles du régime de Vichy, comme lors de galla rythmé par le désir de servir la patrie.
Un nom marque cette période : Maurice Marland. Il dirigea un réseau de résistance local.
Le 6 juin 1944, le « Plan Vert » de sabotage des lignes ferroviaires est mis en œuvre avec la coupure de la ligne Paris - Granville. Libérée sans combats dans la nuit du 30 au 31 juillet 1944, elle vit passer pendant deux jours les troupes du général Patton, qui descendirent vers le centre ville par la route de Coutances et remontèrent la rue Couraye pour aller vers Avranches. Avant de partir les nazis font sauter les portes du bassin à flot et le reste de leurs munitions dans un blockhaus du roc.
Granville fut réoccupée quelques heures le 9 mars 1945 par des soldats allemands débarqués de Jersey. (Voir page sur cet événement)
Pendant cette période, huit Granvillais juifs furent déportés vers Auschwitz : Léon Bobulesco et ses deux fils Armand et Rodolphe, Simon Goldenberg, sa femme Minka et leurs enfants Henri et Ruben, Smil Weesler. Trois communistes subirent le même sort : Léon Lamort, René Loncle et Charles Passot.